Déjà septembre… Autour de la maison, les bruits rituels vont se faire entendre : l’animation de la rue le matin, le midi, le soir puis plus rien jusqu’au matin, les enfants qui vont à l’école, les bus qui amènent et ramènent les plus grands du collège, le silence de l’après-midi, entre deux et quatre.
Justement, l’après-midi, écrire ce livre déjà bien commencé mais qui ne sera terminé que d’ici un an ou deux au moins, tout en continuant à s’occuper de « Ma vie était un fusil chargé », tout seul et tout petit en ce moment de rentrée littéraire, qu’il faut aider encore en posant sur son chemin des petits cailloux, comme on a compris, grâce au Petit Poucet, qu’il fallait le faire sur tous les chemins du monde.
D'ailleurs, voici un petit caillou qui en parle ! Merci !
ma vie était un fusil chargé - Page 4
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Déjà septembre.
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Du pardon.
Le thème du pardon est clairement abordé dans Ma vie était un fusil chargé. Plusieurs lecteurs, lors de rencontres ou par messages, m’en ont parlé et s’en sont étonné.
J’ai mesuré à chaque fois combien la souffrance inconsolable est si souvent partagée, hélas, qu’il est urgent d’agir autrement qu’en suivant les schémas si communs du conflit.
Poser l’acte du pardon ne signifie aucunement oublier. C’est poser un regard d’humanité sur soi-même et sur l’autre, rétablissant ainsi une égalité entre la victime et le bourreau, d’autant que ce dernier estime que les rapports entre les êtres humains sont nécessairement des rapports de domination. En pardonnant, on redevient un être humain à part entière et non plus déterminé uniquement par l’irréparable semé un jour et qui est, il est vrai, semé pour toujours. On se tourne vers la vie. Une autre vie que celle qui aurait pu être, certes ; mais vie.